Accouchement naturel : 13 outils pour m’accompagner le jour J
8 mois de grossesse aujourd’hui… Alors que mes séances de préparation à la naissance sont terminées, me voilà à l’heure du check-up : quelles sont les ressources qui peuvent m’aider le jour J ? Avec Chéri on adore les listes… Je vous partage donc les outils dont j’ai la connaissance, grâce à ma formation d’Accompagnante Périnatale, mais aussi les précieux conseils de mes sage-femmes et surtout, mon expérience de maman.
1 – une respiration adaptée
La phase de travail, qui a pour effet d’ouvrir le col de l’utérus, est un chemin où 2 phases s’alternent et se font écho : contraction utérine / détente. L’enjeu, c’est de se « laisser traverser » par la contraction, d’accepter la sensation douloureuse en lui faisant barrage le moins possible, car elle a un rôle essentiel. Contrairement à la douleur déclenchée par une fracture, elle n’est pas là pour nous signaler un danger, mais plutôt pour nous inviter à entrer dans notre bulle, notre part animale, en connexion totale avec le moment présent. Puis, entre chaque contraction, parvenir à se relâcher, se détendre, apprécier le repos du corps, récupérer ses forces. Notons que les phases douloureuses durent quelques secondes, les phases de repos au moins 3 minutes ! Phases contractiles et phases de détente sont complètement dépendantes l’une de l’autre : si l’on se crispe pendant la contraction, nous ne serons pas en mesure d’apprécier la détente, or c’est lors de cette phase que le col de l’utérus s’ouvre.
S’il était conseillé à nos mères et grands-mères de « faire le petit chien », ce qui consiste à adopter une respiration rapide et haletante, l’on sait aujourd’hui que cela n’a pour effet que d’asphyxier les tissus, de priver le corps d’oxygène (le nôtre et celui de bébé)… Or on a essentiellement besoin de lui pour traverser la naissance sans encombre !
Respirer utile, c’est d’abord inviter l’oxygène là où on a besoin de lui. Une respiration abdominale, en plus de nous détendre plus facilement, sera aussi plus efficace pour oxygéner bébé, et notre utérus. Il est également possible (oui, oui!) de « respirer dans le dos », et même dans le périnée : demandez à la personne qui vous accompagne de placer ses mains au niveau de votre sacrum, sentez votre air se placer à cet endroit qui fournit un tel effort…
Pour aller plus loin, Martine Texier, dans L’attente sacrée, nous fournit de nombreux outils autour du yoga, notamment celui de la respiration de la vague : lors de la contraction utérine, notre respiration scanne l’ensemble de notre corps, des pieds à la tête. Elle permet de diluer la sensation douloureuse, de moins se focaliser dessus.
2 – le mouvement
Depuis l’époque de Louis XIV, nous sommes priées d’enfanter allongées sur le dos, en bougeant le moins possible, pour ne pas importuner le personnel (royal, puis médical) : une femme allongée, c’est une femme maîtrisée. Or lors du processus de la naissance, la mobilité est notre meilleure alliée ! Je dirais même qu’une position immobile est une agonie pour 9 femmes sur 10… (il y a toujours des exceptions !).
Pourquoi ? Le mouvement est « instinctif », il va permettre au col de se modifier, et au bébé de trouver son chemin le plus efficace. A quoi servirait une contraction si rien ne bouge ?
Alors Mesdames, marchons, déambulons, dansons du bassin ! Bercements en écharpe (suspendue comme dans les salles nature, portées par la personne qui nous accompagne ou par une sage-femme), mouvements de bassin à l’aide du ballon : d’avant en arrière, en forme d’Infini ∞ (à la fois très efficace sur le plan physique, et hautement symbolique, signe d’ouverture, d’humilité face au chemin initiatique de la naissance…), à genoux, à 4 pattes…en bref : tout ce qui vous fera du bien !
3 – La visualisation POSITIVE ET UTILE
La visualisation, je la définirais comme une technique pour diriger ses pensées vers ce qui est utile pour nous à un instant donné. Je suis une grande adepte du travail de Clotilde Dusoulier, coach de vie et auteure, qui m’a fait prendre conscience que notre pensée crée notre réalité. Au fond, ce qui compte, ce n’est pas de croire ce qui est vrai, car la notion de vérité est propre à chacun… mais plutôt ce qui est utile pour soi, dans un but de bien-être intérieur. Et le jour de notre accouchement, ce sont clairement les pensées dirigées vers la confiance, la puissance, qui vont nous donner la force nécessaire pour traverser ce moment si fort. N’oublions pas que la Femme détient le pouvoir de donner la vie. Notre corps a su construire un autre être humain, pendant 9 mois, sans le contrôle volontaire de notre pensée. Il est donc aussi capable de faire naître notre enfant, c’est dans l’ordre des choses ! (Je n’évoque encore et toujours d’une conception, d’une grossesse et d’un accouchement proches de la physiologie). Je reviendrai dans d’autres articles sur la puissance du corps de la femme, d’ici-là je vous recommande deux lectures très inspirantes quant au potentiel féminin : L’enfantement, entre violence, puissance et jouissance d’Hélène Goninet, et Accouchement, naissance : un chemin initiatique, de Martine Texier. De quoi se donner un vrai coup de boost !
Voici des phrases, des mots, des mantras que vous pouvez emporter avec vous le jour de la naissance, sur un papier, dans votre esprit, ou transmis à la personne qui vous accompagne :
Mon corps sait faire, mon corps est fait pour ça
Chaque contraction me rapproche de ma rencontre avec bébé
Mon bébé sait naître, nous formons une équipe incroyable
Toutes les femmes ayant déjà enfanté, sont avec moi aujourd’hui et me transmettent leur puissance
J’accueille la puissance de l’enfantement
Je suis en sécurité
Vous pouvez aussi puiser dans les très jolies créations de Roxanne Marcouiller, qui propose des mantras et fiches inspirantes à télécharger ici !
Une autre visualisation utile consiste à se connecter à son col de l’utérus, qui s’ouvre un peu plus à chaque contraction pour laisser bébé faire son chemin, petit à petit. Si l’image d’un col utérin ne vous inspire pas, vous pouvez utiliser une métaphore imagée : une fleur qui s’ouvre, un volcan qui fait éruption, le soleil qui se lève au petit matin… Encore une fois, ce qui compte, c’est l’image qui vous parlera le plus ! – et d’ailleurs, le mot « contraction » ne m’inspire pas beaucoup… Je préfère l’appeler « vague », « onde » ! –
Vous faciliterez aussi la dilatation du col si vous mémorisez ceci : votre col, c’est votre bouche. Si votre mâchoire est tendue, crispée, vos lèvres pincées, votre col fera pareil. A contrario, si vous gardez la bouche ouverte, en posture passive, détendue, humide, votre col se connectera à cet état et l’accueil des contractions se fera dans la moindre résistance. (je vous l’ai dit, le corps humain est fascinant !) Si vous êtes la personne qui accompagne la femme en travail, gardez cette posture de détente, par mimétisme elle a de grandes chances de capter votre attitude !
Je compte également imprimer une photo qui m’apporte des émotions positives : sérénité, calme, beauté. J’ai choisi le paysage du Mont Blanc en plein été, derrière un magnifique champ en fleurs; une de mes photos de vacances… A chacune son havre de paix !
4 – Les points antidouleur
Très utilisés dans la méthode de préparation à la naissance élaborée par Julie Bonapace, il existe des points stratégiques sur le corps humain : en les stimulant fermement ils ont le pouvoir de réduire la douleur, ou de rendre le travail plus efficace en stimulant l’utérus. Je conseille à chacune de participer à un ou plusieurs cours de préparation, ou de se faire épauler par un praticien compétent afin d’avoir une bonne maîtrise des gestes (dans la méthode Bonapace, les outils sont transmis au couple).
Il est tout de même possible de se familiariser avec certains points d’acupressure, dans l’intérêt de réduire la sensation douloureuse. J’évoquerai mon préféré : je m’assoie sur le ballon, mon compagnon se place assis derrière moi et pose ses pouces sur mon sacrum. Grâce à la mobilité, c’est moi qui contrôle l’intensité de l’appui (puissance pendant la vague; douceur pendant le repos).
Source : acupressure wellness
Pour approfondir vos connaissances, vous pouvez aussi vous inspirer de l’ouvrage de Julie Bonapace.
5 – Les massages
Notre culture occidentale nous a éloignés de nos besoins fondamentaux, et pourtant le besoin de contacts par le toucher en est un ! La peau est le premier organe sensoriel qui apparaît dans la genèse de la vie : le toucher est la première capacité sensorielle du foetus. Lors de l’enfantement, la femme se sent à la fois si forte et si fragile; il s’agit dans tous les cas d’un moment où sont besoin d’être soutenue et sécurisée est à son apogée ! Gratuit, praticable sans forcément de méthode ou de protocole, seule ou à deux, le massage est sans conteste un outil très accessible et efficace ! A pratiquer entre les contractions, il nous invite à la détente, au bien-être, à la chaleur et à la sécurité. Si vous êtes seule, vous pouvez être soutenue par votre sage-femme; ou pratiquer l’auto-massage (il existe des tutos très faciles, qu’il serait bon de connaître même en dehors de l’enfantement!). En couple, ou accompagnée, le massage donne un vrai rôle concret à la personne qui nous épaule. Attention toutefois à prévenir la personne accompagnante : c’est toujours la femme qui accouche, qui décide de ce qui lui fait du bien à l’instant de la proposition. Si vous appréciez les massages dans une zone pendant la grossesse, il est tout à fait possible que cela vous insupporte le jour J !
6 – Les câlins, les baisers, les caresses…
Les marques physiques d’affection dans le couple stimulent la production d’ocytocine, hormone naturelle de l’amour… et ça tombe très bien, car c’est cette hormone qui permet à l’utérus de se contracter ! La nature est si bien faite… alors, même si associer les relations intimes et l’accouchement paraît incongru, choquant, car tabou, il s’agit pourtant de bon sens. Si c’est ce qui vous donne envie le jour J, ce sera efficace pour vous soulager, et même pourquoi pas vous permettre d’accéder à une expérience de jouissance !
Bien entendu, lorsque vous avez des relations intimes, vous ne vous sentez pas à l’aise si vous êtes en pleine lumière, entourée de parfaits inconnus… Il en sera de même le jour de l’accouchement. Lors de vos visites à la maternité, je vous invite à discuter avec le personnel des possibilités de se créer une bulle intime, dès lors où tout se passe bien. Et le jour J, missionnez votre compagnon pour préserver cette bulle !
7 – Les sons
Vous l’aurez compris, un contexte favorable à une naissance naturelle met en scène tous les sens. Toujours dans la recherche de ce qui est utile pour vous, soigner ce qui fera vibrer vos tympans favorisera votre bien-être. Vous pouvez par exemple préparer une playlist de musiques et de sons agréables pour vous; ils vous seront potentiellement d’un grand secours si vous voulez préserver votre bulle. J’aurais tendance à vous proposer des sons relaxants, dans un esprit zen (mon chouchou : Jean du Voyage !) mais encore une fois, si c’est Metallica qui vous apporte de la sécurité, pourquoi pas !
Les sons, c’est aussi ceux qui sortiront de vos cordes vocales lorsque vous traverserez les contractions. Les sons graves, et longs, seront ceux qui vous accompagneront le mieux : ce sont des sons de Terre, ils vont de pair avec la notion de gravité, de concret, c’est votre part animale ! Une amie m’a confiée sa gêne, voire sa honte quand elle repense aux sons très graves qu’elle a exprimés le jour de la naissance de son fils. Elle a simplement laisser s’exprimer sa part archaïque, celle qui a besoin qu’on lui laisse toute la place en ce jour à part. Bravo à elle !
Les sons aigus, stridents, émaneront si vous avez peur, si vous résistez. Et cela est tout à fait normal, mais peut vous mettre dans une situation de blocage. N’hésitez pas à en discuter avec votre conjoint ou votre accompagnant(e), si il/elle constate que vous partez dans les aigus, elle peut tenter de vous ramener à votre fréquence grave en baissant la sienne !
8 – L’eau
L’eau est la principale composante du corps humain. Une personne de 70 kilos est constituée de 45 litres d’eau. Votre bébé, lui, à 90% puisqu’en plus, il y baigne depuis ses origines. D’ailleurs, avant d’investir la terre, l’ancêtre de l’humain était un animal marin. Il est donc logique que l’eau soit une ressource très précieuse pour la femme qui enfante.
Avec ses propriétés analgésiques, elle vous sera d’un grand secours en baignoire ou sous la douche, selon l’équipement mis à votre disposition.
Si vous avez la possibilité de prendre un bain, l’eau vous soulagera partiellement de votre poids. Vous flottez comme votre bébé baigne dans le liquide amniotique encore pour quelques instants… une belle façon de faire le lien !
Et même si c’est la terre qui vous appelle, ou qui s’offre à vous le jour J, un coup de brumisateur fait tellement de bien !
Pensez également à vous hydrater régulièrement.
9 – La gravité
Toujours une affaire de bon sens. Quand votre bouteille de shampoing est presque vide, vous la mettez bouchon vers le bas n’est-ce pas ? Eh bien, l’utérus fonctionne à peu près de la même manière : pour que le « bouchon » (col) s’ouvre, il faut que le contenu de la « bouteille » (l’utérus) appuie dessus. C’est si simple qu’on en viendrait presque à se demander ce qui fait le succès de la position gynécologique…
J’ai évoqué plus haut les pouvoirs de l’eau, mais gardons aussi à l’esprit qu’aujourd’hui nous sommes des êtres terrestres, et la gravité est une alliée !
Concrètement, ce sont les positions d’ancrage qui nous aideront : debout, à quatre pattes, en suspension à une écharpe, au cou de notre compagnon, à genoux, penchée en avant…
10 – Les odeurs
Dans son Guide d’olfactothérapie, Sophie Macheteau nous explique que l’odorat est le seul sens en lien avec le cerveau reptilien (ou archaïque). L’odorat est relié aux mêmes zones cérébrales que les émotions et la mémoire. Ceci explique pourquoi les odeurs nous émeuvent tant, sans pour autant que l’on puisse l’expliquer, à l’image de la madeleine de Proust. L’enfantement étant une étape de vie où l’archaïsme a toute sa place, invitez donc Votre madeleine de Proust, l’odeur qui vous réconforte et vous rassure ! Le nez enfoui dans le cou de chéri, un doudou d’enfance, un parfum…
Les huiles essentielles sont aussi nos amies, mais pas n’importe lesquelles : choisissez celles qui sont compatibles avec la grossesse/naissance, qui chassent l’anxiété et dynamisent à la fois. Parmi les possibilités : giroflier, encens, orange douce, lavande vraie, géranium. Imprégnez-en un mouchoir de quelques gouttes, à « sniffer » pour notre plus grand bonheur !
En cas de doute, consultez un naturopathe (vous trouverez ici le contact de mon amie Margaux Beyries, naturopathe spécialiste en périnatalité !)
11 – Le lien, toujours le lien avec bébé
Lors d’un enfantement, une femme accouche et un bébé naît. Chacun fait sa part, le bébé n’est pas pas un objet inactif et totalement passif ! Lui aussi, oeuvre durement pour naître. Que peut-il ressentir ? Si la femme sait « où elle va », le bébé, lui, plonge dans un inconnu total, que jamais nous ne rencontrerons à nouveau, si ce n’est au moment de la mort. La première étape pour bien l’accueillir, est de lui faire confiance, de le lui exprimer, dans la continuité du lien qui a été créé pendant la grossesse. Bébé a plus que jamais besoin de vous et réciproquement !
La relation peut se faire par les mots, la voix, les pensées, les caresses… Si vous avez écouté de la musique pendant la grossesse et que vous l’apportez avec vous le jour de la naissance, bébé la reconnaîtra certainement, c’est un repère supplémentaire pour lui. Par ailleurs, se connecter au bébé en train de naître, donne la chance à sa maman de se rappeler qu’elle n’est pas seule dans cette traversée.
12 – La chaleur
Pour sécréter notre précieuse ocytocine, hormone de l’amour et de l’accouchement, se sentir en sécurité est indispensable. Une femme qui enfante a sensiblement les mêmes besoins que lorsqu’elle s’endort ou fait l’amour. La chaleur fait partie des conditions dont dépendent ces moments intimes. Prévoyez dans votre trousseau : une paire de chaussettes bien chaudes, un plaid, et pourquoi pas une bouillotte…
La chaleur sera aussi très utile pour soulager votre bassin lors de sa dilatation : des compresses chaudes en bas du dos ; un gant de toilette passé sous l’eau bien chaude posé sur le périnée pour apaiser la sensation d’étirement lors de l’ampliation (lorsque le bébé sort) sont autant d’outils à confier à votre compagnon ou votre accompagnante !
13 – Se nourrir et s’hydrater
Bien que de nombreuses maternités refusent encore que les femmes mangent pendant le travail, « au cas où », prendre des collations permet de recharger les batteries et de se shooter d’ocytocine par le goût !
Sauf contre-indication médicale, discutez avec l’équipe de la maternité, de la possibilité de manger. Optez pour des sucres lents et des protéines en priorité, l’accouchement c’est votre marathon ! Fruits frais ou secs, jus énergétiques, energy balls, biscuits aux graines… Prenez-en régulièrement par petites bouchées.
Pensez à doubler la ration : le papa sera content d’en profiter sans avoir à piocher dans les cochonneries hors de prix disponibles trois étages plus bas dans le distributeur automatique (quoique…).
Je tiens à insister sur le fait que cette liste est un bouquet dans lequel on peut piocher une fleur, celle qui nous plaira à l’instant venu. Puis une autre, pourquoi pas. Oh et puis non, ça ne convient pas, on arrête. On change… Sans aucune hiérarchie Parce que chaque femme est différente, vit le jour de son accouchement avec son propre capital fatigue, stress ou détente, santé, état d’esprit… S’il est possible d’anticiper pour se donner les chances de vivre ce moment comme on le souhaite, nul ne peut prédire du déroulement d’un accouchement, surtout s’il est naturel. Vous l’aurez compris, le principal outil qui compte à mon sens, c’est de se laisser la liberté de vivre l’instant comme il se présente, sans résistance et rancœur en cas de changement, qu’il soit médical ou lié aux capacités de chacune.
Une bonne partie des idées évoquées sont difficilement compatibles avec une naissance médicalisée : l’analgésie péridurale altère la perception sensorielle et la liberté d’action. Il est cependant capital de rester actrice de ce moment ! Je vous proposerai donc bientôt à article consacré aux outils efficaces pour vivre un accouchement médicalisé en conscience !
Et vous, quelles sont vos idées ? Vos suggestions ? Les « trucs » qui ont fonctionné pour vous ?
Crédit photo : parents.fr
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